La disparition
À nous compagnons de la lune,
Solitaires, au creux des dunes,
Errant marchant et trébuchant
Et les pieds en sang…
Le souffle sur la nuque.
Solitude qui nous poursuit„
Nous terrorise, nous détruit,
Enchaînés de poulpes et de pieuvres
Et le ventre en sang…
Le souffle sur la nuque.
Désert autour de nos hanches,
De l’abandon, la lumière blanche,
Aveuglés piégés encerclés
Et les yeux en sang…
Le souffle sur la nuque.
Les matins froissés se taisent,
Les couchants gris aussi nous pèsent
Et mâchent et crachent nos idéaux
Et la gorge en sang…
Le souffle sur la nuque.
Nous disparaîtrons.