La lune
Le long des lampadaires
Que l’aube lapidaire
Condamne à l’ennui
La lune s’est glissée
Volubile et frivole
Tintant de son bleu pâle
Les trottoirs délaissés
La lune et ses lueurs
Ces habiles voleuses
Se faufilent en silence
Par les volets en tuile
Puis, tandis que lentement
S’étire le soleil
Au salon sur les lattes
Tout doucement s’éteint
La lune ensommeillée
La lune allongée
Sur le sol s’est perdue
Délogeant les songeurs
De leurs sombres asiles
Les livrant aux lueurs
Du fallacieux soleil