La promenade : Quand les femmes font leur cinéma

Après avoir découvert les Gastronomades il y a quelques mois, c’est un nouveau festival que je vous présente aujourd’hui, qui a lieu à Angoulême et à Barbezieux, à l’occasion de la journée internationale des droits de la femme. Cette année, il est entré en concurrence directe avec… un concours de repassage ! Organisé par la maison des peuples et de la paix, Quand les femmes font leur cinéma a donc débuté le 8 mars et se prolonge jusqu’au 29 mars.

Au programme : expositions, débats et projections.


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J’ai eu la chance, pour le moment, de voir deux belles projections. Pour la première, il s’agissait d’une avant-première du film No land’s song. Ce film présente une jeune iranienne, qui décide de faire chanter des solistes, françaises et iraniennes, des femmes donc, dans un pays où l’alliance du politique et du religieux a rendu cette pratique immorale et donc impossible à réaliser devant un public mixte. Outre l’aspect militant du film qui aborde bien sûr la place de la femme dans la société iranienne, c’est également une oeuvre merveilleuse sur la musique et sa perception.

Le second film était également un documentaire : Je ne suis pas féministe, mais… , entretien avec Christine Delphy, sociologue, qui s’exprime sur des sujets très variés et chers aux féministes. Le film, du fait de son montage et de son rythme, mais également de la pédagogie de Christine Delphy est très accessible et souvent touchant, grâce à l’humour un peu distant et caustique de la féministe, ainsi que du portait touchant qu’en font les deux réalisatrices. La dernière projection aura lieu demain, jeudi 17 mars, à Barbezieux.

J’ai également eu l’occasion d’aller voir l’exposition « Barbie au tapis », réalisée par Céline Delas. L’artiste a réalisé des collages très fournis, dans lesquels le viol, l’excision, l’utilisation du corps de la femme et bien d’autres choses encore sont dénoncées. Et puis, c’est aussi l’occasion de voir Wonderwoman mettre la misère à Barbie. Et ça fait du bien. Même si l’ensemble reste argumentatif et qu’il n’y a pas grand mystère dans les oeuvres proposées, l’exposition mérite qu’on s’y attarde, car les collages fourmillent de détails, parfois durs, parfois drôles, comme cette image qui m’a fait hurler de rire. 

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Dans ses collages, l’artiste a cherché, comme elle nous l’a elle-même expliqué, à montrer que le féminisme ne s’arrêtait pas aux Pyrénées, et que sa démarche se voulait solidaire. L’exposition est visible à la médiathèque d’Angoulême, l’Alpha, au dernier étage, jusqu’au 29 mars.

 

Pour plus d’informations, voici la page de la manifestation. Attention, la séance prévue a Barbezieux est à 20h et non 20h30, comme indiqué sur le programme.

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